Categories
- ARCHIVES (3)
- Arts et Littérature (18)
- Écologie et Développement (3)
- Économie (4)
- Géopolitique (14)
- madaniya (55)
- POINTS DE VUE (1)
- REVUE DES IDÉES (259)
- Société (11)
Subscribe
Thanks for subscribing!
Influences géopolitiques au Sahel et reconfiguration
Chekib Abdessalam / Abderrahmane Mekkaoui
État des lieux
Afin d’y voir un peu plus clair sur les gesticulations diplomatiques et politiques entre Alger et Bamako au sujet de l’avenir du territoire de l’Azaouad (plus de 800 000 km² au nord du Mali, incluant la boucle du Niger, l’Adrar des Ifoghas, Taoudenni, Tombouctou, Tilemsi, Gourma-Gharous, Niafunké …), il est à remarquer que les deux pays, Algérie et Mali, se partagent de nombreuses similitudes. Ils partagent les mêmes doctrines, ont les mêmes visées hégémoniques dans l’espace sahélo-saharien, partagent les mêmes carences, la même indigence, la même corruption, la même inaptitude à gérer un État et une société multiculturelle pourtant autrefois épanouie. La seule différence est que l’un est plus riche que l’autre de ce qui ne lui appartenait pas. Il s’agit d’un miroir inversé : le septentrion de l’un étant le sud de l’autre. Les deux pays sont la création de l’ex-puissance coloniale, avec des tracés à la règle de frontières factices et indéfendables. Ces deux territoires coloniaux regorgent de richesses naturelles fort attrayantes pour les grandes et moyennes puissances. Ethniquement les populations des deux territoires voisins sont communes, diverses, hétérogènes et antagoniques du moins depuis que la colonisation a placé les uns aux manettes du pouvoir, au détriment des autres, et réduit ces derniers à l’état de pseudo-minorité car leurs terres ont fait l’objet de dissection sur le cadavre des victimes des essais nucléaires. L’une des plus vastes aires géographiques du monde est découpée au scalpel en tant de morceaux qui vont l’atomiser tentant ainsi de lui faire perdre son unité pourtant plusieurs fois millénaire et aussi écologique. On comprendra qu’au final, cette vivisection, dont l’Afrique de l’Ouest est aussi victime, est vouée à l’échec. Le Sahara aura toujours le dessus. Ses habitants, seuls, aujourd’hui, possèdent la capacité de lutter contre les mirages. Ils ont affiné leur capacité de s’y adapter et d’y vivre en symbiose car il constitue la substance primordiale de leur histoire, de leur âme.
Les dissensions interethniques ont particulièrement été exacerbées pendant le demi-siècle de colonisation et accentuées durant celui des indépendances mais ce n’est guère représentatif au regard de l’histoire et de la géographie.
Au Mali ou en Algérie, les dirigeants des deux États ont partagé la même idéologie « socialiste » et « nationaliste » et sont complices du génocide, physique, sociétal et culturel, à petit feu de leurs populations sahariennes et nomades respectives. En 1963, Modibo Keita et Ahmed Ben Bella sont les meilleurs alliés encouragés probablement par le bloc de l’Est et par la gauche française partisane de l’étouffement de toute revendication de minorité ethnique par jacobinisme et par égard aux théories dites de centralisation démocratique verticale chère au marxisme et autres idéologies de gauche revues et corrigées.
Plusieurs similitudes, encore, sont liées à la falsification et à la perversion de l’histoire et de la géographie. Aujourd’hui, sachant que nombre de rapports internationaux procèdent d’hypocrisies et de manipulations diverses, les élucubrations, qu’a connu l’année 2022, traduisent en réalité les souhaits et une stratégie des hommes politiques algériens et maliens complices ou alliés objectifs dans leur solution finale d’éradiquer, chacun, une minorité de Touaregs, de Maures (nomades arabes) et de Peuls qui ont pris conscience de la nécessité de prendre en main leur destin, un avenir sans tutelle et sans le parrainage intéressé de quiconque. Comme dit le dicton, chacun reconnaîtra les siens. Dans ce processus d’émancipation, la fusion de plusieurs groupes politiques et militaires de l’Azaouad dans une structure unique et représentative est un progrès substantiel. Cette fusion s’est opérée de manière tout à fait indépendante des acteurs habitués à manipuler les élites de l’Azaouad depuis 60 ans. La devise principale diviser pour régner aussi bien au Mali qu’en Algérie semble désormais faire partie du passé récent si mortifère et si tragique pour les populations azaouadiennes.
La visite de la coordination des mouvements de l’Azaouad à Alger, semble-t-il, bouleverse la donne politique des deux juntes militaires au pouvoir à Alger et à Bamako. En effet, sur fond de jeu théâtral désormais inopérant, mis en scène par Bamako et par Alger, les régimes post-coloniaux – mais toujours coloniaux au ressenti saharien – semblent avoir perdu l’initiative tant sur le terrain politique que sur le terrain militaire.
Les pressions exercées sur la CMA à Alger et les offrandes accompagnées de menaces et d’humiliations conséquentes, ont poussé la junte militaire de Bamako à mettre, soit-disant, en garde l’Algérie et la médiation internationale. Les maliens bambaras ou bamananes au pouvoir, minorité du grand ensemble mandingue d’Afrique de l’Ouest, ont, récemment, cousu une constitution sur mesure qui prévoit des élections présidentielles en vue d’une présidence à vie d’Assimi Goïta, dernier colonel putschiste de la caserne de Kati (usine à coups d’État), bientôt proclamé empereur des Mandingues à l’instar du maréchal-empereur Bokassa. Aujourd’hui, les deux oligarchies militaires alliées continuent à instrumentaliser l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les groupes armés de l’Azaouad. En fait, l’État-major algérien inquiète les officiers de Kati. Les deux sont en pleine course à l’armement et empêtrés dans leur contradictions réciproques. Au final, les différents camps s’accusent mutuellement de violations répétées de l’accord de 2015, qui ne signifie plus rien pour la population, ni d’ailleurs pour les dirigeants politiques et militaires car, désormais et de facto, vidé de sa substance. Les derniers rapports publiés en Espagne et aux États-Unis évoquent une éventuelle alliance militaire entre l’Algérie, le Mali, Wagner et les Gardes de la Révolution iranienne.
Connaissant les relations qui existent entre militaires algériens et faux jihadistes qui s’activent au Sahel, les militaires maliens soupçonnent les Algériens de collusion de plus en plus manifeste avec les faux djihadistes du Sahel (dont les émirs sont des Algériens) qui gangrènent, au sens propre du mot, la situation sur le terrain. La propagande malienne ou russo-malienne n’étant pas avare de ses nouveaux moyens de communication sociale numérique, profèrent dans ses vidéos et autre canal d’information, moderne ou traditionnel, les mêmes accusations à l’égard de la CMA.
Ces accusations serait de nature à tenir pour responsables les mouvements politiques et militaires de l’Azaouad des conséquences des violations de l’accord de 2015. Cette position du gouvernement du Mali, lui permettra, selon son point de vue, de faire endosser une intensification de la répression et des hostilités à la CMA. Sauf que Bamako oublie qu’elle n’a aucune légitimité ni constitutionnelle ni populaire, surtout lorsque l’on sait dans quel état se trouve le Sud-ouest du Mali vidé d’une partie de ses habitants par l’hémorragie continuelle de l’immigration économique régulière et clandestine en direction des mouroirs, des serres agricoles et de la voirie des métropoles de l’Union européenne. Enfin, ces provocations répétées de Bamako traduisent une période de vive conflictualité et de tensions entre l’oligarchie militaire de Bamako-Kati, la société civile malienne et la CMA.
Dans ce contexte anxiogène, nous proposons les scenarii suivantes :
1- Entrée en scène de l’ANP en Azaouad
Continuation, car les hostilités et les exactions n’ont jamais cessé depuis plus d’un demi-siècle, ou perpétuation des hostilités entre les Famas-Wagner et les groupes armés de la CMA, de faible intensité. Dans ce cadre, Alger pourrait intervenir car la constitution algérienne modifiée fin 2020 qui a rompu avec la tradition de non-interventionnisme, lui permet désormais de réaliser des engagements extérieurs. Ainsi, Alger prétendra jouer les médiateurs intelligents et s’imposer en tentant d’instrumentaliser l’UA et l’ONU, invoquant un appel au cessez-le-feu et au désengagement des belligérants.
2- Alliance Famas-Wagner, Anp et ses milices
Les Famas, les Wagner, aidés par le renseignement algérien et russe et les quelques moyens militaires livrés dernièrement par les Russes, les Turcs et les Chinois, vont tenter la reconquête des bastions fort des « rebelles » de Kidal, d’Anefis, de Boughessa, de Ber, etc. Cette prise éventuelle des bastions dit « rebelles » rappelle à notre souvenir le sinistre droit de poursuite accordé à Modibo Keita en 1963 par Ahmed Ben Bella. Les conséquences de cette guerre asymétrique entre la CMA et les Famas-Wagner-Djihadistes-Anp risquent très probablement d’aboutir au génocide ou à l’extermination d’une grande partie des centaines de milliers d’innocents des populations civiles azaouadiennes et probablement aussi de celles actuellement réfugiées dans tous les pays voisins.
Le colonel Assimi Goita grâce aux mercenaires de Wagner, à la complicité d’Alger et des groupes djihadistes, inquiets de l’extension régionale du conflit, pourrait tenter une improbable ou pseudo négociation entre Ahmadou Koufa, commandant de la brigade du Macina, et les élites nostalgiques d’un « Mali kurra » fantomatique redessiné et falsifié sous un nouvel empire mandingue dont la configuration territoriale et humaine correspondra cette fois-ci au découpage colonial et non pas aux réalités historiques, économiques et politiques de la région depuis plusieurs millénaires et selon une version étriquée et injuste ayant résulté du tracé colonial qui lui-même obéissait à des besoins et à une conjoncture marquée par les intérêts et les contraintes de l’ancienne Afrique occidentale française (AOF) et du Soudan occidental français.
3- Hégémonie malienne en cours
La solution militaire qui consiste à éradiquer les mouvements armés et à décimer leurs soutiens, y compris dans les camps de réfugiés dans divers pays de la zone sahélo-saharienne, conçue par les stratèges russes, algériens et maliens, viserait à obtenir le soutien des notables traditionnels des tribus du nord à la transition prévue par Bamako et les Famas. Ce scenario est obsolète et rangé dans la case du déjà vu et inefficient. Les légitimités traditionnelles ne reconnaîtront jamais la nouvelle constitution en gestation d’un régime putschiste et qui stipule que le Bambara deviendra langue officielle pour tous les Maliens, certainement pas en Azaouad et au Macina dont les cultures autochtones de peuples premiers doivent impérativement être sauvegardées.
4- Solution politique
Ainsi, pour les Azaouadiens, la solution du problème de ce territoire est sans aucun doute politique et non pas seulement militaire. La reprise des hostilités va unir, encore plus fort, les habitants de l’Azaouad, y compris ceux réfugiés à l’étranger, appelés à rentrer rejoindre la guérilla et la résistance contre les colonisateurs et les envahisseurs de tout acabit de l’Azaouad, qu’ils soient Maliens, Wagner, Djihadistes, Iraniens ou autres. Selon les observateurs et les experts, la Cma demeure toujours ouverte à des négociations, d’égal à égal, sans ingérence, toutefois sous l’égide de l’Onu et de la communauté internationale. Revendication et condition sine qua non, préalable pour permettre de sortir du bourbier malien, tout en épargnant le plus possible les populations souffre-douleurs, déshéritées, précaires, en errance et sans défense.
5- Convoitise et pénétration de puissances exogènes
D’une guerre multipolaire tout azimut en Azaouad résulterait une implosion locale et une série d’explosions peu maîtrisables dans toute la région sahélo-saharienne et dans la zone MENA (Middle East and North Africa) à moyen et à long terme (quand on sait que les opérations Serval, Barkhane, Takouba ont duré une décennie). Cette guerre mettra en relief de façon éloquente les positions contradictoires des djihadistes, des faux djihadistes et des réseaux maffieux de trafic. Famas et Wagner, d’une part, et CMA d’autre part, les deux belligérants, connaissent bien les relations ambiguës qui existent entre ces groupes, troublions parasites, et les militaires d’Alger mais aussi de puissances moyennes plus orientales. Toute alliance avec ses mouvements apparentés au terrorisme international aboutirait à la fois à la désorganisation de la CMA mais aussi à celle des Famas déjà en déliquescence et, pour le moins, satellisées et phagocytées par Wagner sur le terrain.
Conclusion
En conclusion, malgré la résilience relative militaire de la CMA, quelque soit le scenario envisagé, la solution militaire de Bamako sera, sans doute, encore une fois vouée à l’échec. La fin de l’influence de la France précipitera dans l’espace sahélo-saharien une série d’explosions et de bombes à retardement du fait d’une conjoncture nouvelle empêchant son ancien projet colonial de se réaliser comme prévu initialement.
Ce changement prévisible a donné l’occasion à d’autres puissances de s’implanter localement en manipulant, à leur tour, les militaires et les élites au pouvoir sur fond de haine démagogique à l’égard de la France en s’appuyant sur les anciennes et parfois nouvelles technologies de l’information et de la désinformation.
Enfin, l’Onu et ses grandes organisations internationales sont appelées à repenser la problématique de l’Azaouad à partir de nouveaux paramètres plus pragmatiques et audacieux. Une nouvelle stratégie englobant une participation réelle de la population azaouadienne sans interférences étrangères serait plus productive et plus juste. L’Onu, à travers la Minusma, doit être saisie de la question de l’Azaouad.
Notons que, présente depuis une décennie dans la région, la Minusma (mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), elle-même, a déjà enregistré de nombreuses pertes. Son mandat lié à l’Accord caduc de 2015 perd de sa consistance ce qui implique une reconfiguration qui devrait désormais s’attacher à remplir les missions qui lui ont été confiées. La CEDEAO, pour sa part, a fort à faire avec de nombreux régimes putschistes hors normes installés dans la durée.
In fine, et pour faire l’économie d’un scenario onusien d’enlisement stérile semblable à celui de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ou d’un scenario à l’oriental (Irak, Syrie, Afghanistan), l’ONU devrait urgemment inviter ses troupes, dans le cadre de nouvelles dynamiques azaouadiennes et du respect des droits humains et des principes du droit international humanitaire, à protéger la population civile contre les violations des droits de l’homme systématiques et les appels à la haine de Bamako afin d’éviter à tout prix un second génocide africain à la rwandaise. Le destin des Azaouadiens et de l’ensemble des Touaregs et nomades sahariens serait-il semblable à celui des Kurdes au Moyen-Orient ? Subiront-ils le même destin cruel ?
التأثيرات الجيوسياسية في منطقة الساحل وإعادة التشكيل
شكيب عبد السلام / عبد الرحمن مكاوي
فهرس
حالة الأماكن
1- دخول الحزب الوطني الشعبي في أزواد
2- تحالف فاماس-فاجنر والجيش الوطني الإنجليزي وميليشياته
3- الهيمنة المالية الحالية
4- الحل السياسي
5- الشهوة وتغلغل القوى الخارجية
خاتمة
حالة الأماكن
من أجل رؤية الإيماءات الدبلوماسية والسياسية بين الجزائر وباماكو حول مستقبل إقليم أزواد (أكثر من 800000 كيلومتر مربع في شمال مالي ، بما في ذلك حلقة النيجر ، أدرار إيفوغاس ، تاوديني ، تمبكتو ، Tilemsi ، Gourma-Gharous ، Niafunké …) ، وتجدر الإشارة إلى أن البلدين ، الجزائر ومالي ، يشتركان في العديد من أوجه التشابه. إنهم يشتركون في نفس المذاهب ، ولديهم نفس أهداف الهيمنة في منطقة الساحل والصحراء ، ويتشاركون في نفس أوجه القصور ، ونفس الفقر ، ونفس الفساد ، ونفس عدم القدرة على إدارة دولة ومجتمع متعدد الثقافات كان مزدهرًا في يوم من الأيام. والفرق الوحيد هو أن أحدهما أغنى من الآخر فيما لا يخصه. إنها مرآة مقلوبة : شمال أحدهما جنوب الآخر. إن البلدين من صنع القوة الاستعمارية السابقة ، بخطوط مرسومة للحدود المصطنعة التي لا يمكن الدفاع عنها. تزخر هاتان المنطقتان الاستعماريتان بالموارد الطبيعية الجذابة للغاية للقوى الكبرى والمتوسطة. من الناحية العرقية ، فإن سكان المنطقتين المتجاورتين مشتركون ومتنوعون ومتغايرون ومتضادون ، على الأقل منذ أن وضع الاستعمار بعضهم على رأس السلطة ، على حساب الآخرين ، واختزل الأخير إلى وضع أقلية زائفة بسبب تم تشريح أراضيهم على جثث ضحايا التجارب النووية. يتم تقطيع واحدة من أكبر المناطق الجغرافية في العالم بمشرط إلى العديد من القطع التي ستفقدها ، وبالتالي محاولة جعلها تفقد وحدتها ، والتي يبلغ عمرها عدة آلاف من السنين وأيضًا بيئية. سوف يكون مفهوما أنه في النهاية ، فإن هذا التشريح ، الذي يقع غرب أفريقيا ضحية له أيضا ، محكوم عليه بالفشل. الصحراء دائما لها اليد العليا. سكانها وحدهم اليوم لديهم القدرة على محاربة السراب. لقد صقلوا قدرتهم على التكيف معها والعيش هناك في تعايش لأنها تشكل المادة الأساسية لتاريخهم ، وروحهم.
تفاقم الخلاف بين الأعراق بشكل خاص خلال نصف قرن من الاستعمار وزاد خلال فترة الاستقلال ، لكن هذا بالكاد تمثيلي من حيث التاريخ والجغرافيا.
في مالي أو الجزائر ، يتبنى قادة الدولتين نفس الإيديولوجية “الاشتراكية” و “القومية” وهم متواطئون في الإبادة الجماعية الجسدية والمجتمعية والثقافية التدريجية لسكانهم الصحراويين والبدو. في عام 1963 ، كان موديبو كيتا وأحمد بن بيلا من أفضل الحلفاء ، ربما بتشجيع من الكتلة الشرقية واليسار الفرنسي ، الذي كان يؤيد خنق أي ادعاء بالأقلية العرقية من قبل اليعاقبة وفيما يتعلق بما يسمى نظريات المركزية الديمقراطية العمودية ، العزيزة على الماركسية وغيرها من الأيديولوجيات اليسارية المنقحة والمصححة.
العديد من أوجه التشابه ، مرة أخرى ، تتعلق بتزوير وتحريف التاريخ والجغرافيا. واليوم ، مع العلم أن العديد من التقارير الدولية تنطلق من النفاق والتلاعبات المختلفة ، فإن الترشيحات التي شهدها عام 2022 تترجم إلى واقع رغبات واستراتيجية السياسيين الجزائريين والماليين الذين هم شركاء أو حلفاء موضوعيون في حلهم النهائي للقضاء على كل منهم. ، أقلية من الطوارق والمور (البدو العرب) والبيول الذين أصبحوا مدركين لضرورة تولي زمام مصيرهم ، مستقبل بلا وصاية ودون رعاية من أي شخص. كما يقول المثل ، سوف يتعرف الجميع على ما يخصهم. في عملية التحرر هذه ، يعتبر دمج العديد من المجموعات السياسية والعسكرية لأزواد في هيكل واحد وتمثيلي تقدمًا جوهريًا. حدث هذا الاندماج بشكل مستقل تمامًا عن الجهات الفاعلة التي اعتادت التلاعب بنخب أزواد لمدة 60 عامًا. يبدو الآن أن الشعار الرئيسي “فرق تسد” في كل من مالي والجزائر هو جزء من الماضي القريب القاتل والمأساوي للغاية بالنسبة لسكان الأزوادية.
زيارة تنسيق حركات أزواد إلى الجزائر ، على ما يبدو ، تزعج الوضع السياسي للمجلسين العسكريين في السلطة في الجزائر العاصمة وباماكو. في الواقع ، على خلفية التمثيل المسرحي غير الفعال الآن ، الذي قدمته باماكو والجزائر العاصمة ، يبدو أن أنظمة ما بعد الاستعمار – لكنها لا تزال استعمارية ذات طابع صحراوي – فقدت زمام المبادرة في كل من المجال السياسي والميدان العسكري.
دفع الضغط الذي مورس على هيئة السوق المالية في الجزائر والعروض المصحوبة بالتهديدات والإهانات المترتبة على ذلك المجلس العسكري في باماكو إلى حماية الجزائر والوساطة الدولية ، كما يُفترض. قام ماليو بامبارا أو باماناني الموجودون في السلطة ، وهم أقلية من مجموعة ماندينكا الكبيرة في غرب إفريقيا ، بصياغة دستور مخصص ينص على إجراء انتخابات رئاسية بهدف رئاسة مدى الحياة لعاصمي غوتا ، آخر عقيد انقلاب في ثكنات كاتي (مصنع الانقلابات) ، سرعان ما أعلن إمبراطور الماندينغو مثل المارشال الإمبراطور بوكاسا. واليوم ، يواصل الحلفان العسكريان المتحالفان استغلال اتفاق الجزائر للسلام الموقع في عام 2015 مع الجماعات المسلحة في أزواد. الحقيقة أن هيئة الأركان العامة الجزائرية تقلق ضباط القاطي. الاثنان في خضم سباق تسلح ومتورطان في تناقضاتهما المتبادلة. في النهاية ، تتهم المعسكرات المختلفة بعضها البعض بارتكاب انتهاكات متكررة لاتفاقية 2015 ، والتي لم تعد تعني شيئًا للسكان ، ولا بالنسبة للقادة السياسيين والعسكريين ، لأنهم أفرغوا من مضمونها الآن وبحكم الواقع. تثير أحدث التقارير المنشورة في إسبانيا والولايات المتحدة تحالفًا عسكريًا محتملاً بين الجزائر ومالي وفاغنر والحرس الثوري الإيراني.
بمعرفة العلاقات القائمة بين الجنود الجزائريين والجهاديين الوهميين الذين ينشطون في منطقة الساحل ، يشتبه الجنود الماليون في أن الجزائريين يتواطئون بشكل متزايد مع الجهاديين الوهميين في منطقة الساحل (أمرائهم جزائريون) الذين يسممون ، بالمعنى الصحيح الكلمة والوضع على الأرض. إن الدعاية المالية أو الروسية المالية ليست بخيلة بوسائلها الجديدة للاتصال الاجتماعي الرقمي ، فهي تطلق في مقاطع الفيديو الخاصة بها وقنوات المعلومات الأخرى ، الحديثة أو التقليدية ، نفس الاتهامات الموجهة إلى هيئة سوق المال.
ومن المرجح أن تحمل هذه الاتهامات الحركات السياسية والعسكرية لأزواد المسؤولية عن تداعيات انتهاكات اتفاق 2015. وسيسمح موقف حكومة مالي هذا ، حسب وجهة نظرها ، بتكثيف القمع. والأعمال العدائية في CMA. إلا أن باماكو تنسى أنه ليس لها شرعية ولا دستورية ولا شعبية ، خاصة عندما نعرف في أي ولاية جنوب غرب مالي ، أفرغت من جزء من سكانها بسبب النزيف المستمر للهجرة الاقتصادية النظامية وغير الشرعية في الاتجاه. أماكن الموت والصوبات الزراعية وطرق عواصم الاتحاد الأوروبي. أخيرًا ، تعكس هذه الاستفزازات المتكررة من باماكو فترة من الصراع الشديد والتوتر بين الأوليغارشية العسكرية في باماكو كاتي والمجتمع المدني المالي و CMA.
في هذا السياق المثير للقلق ، نقترح السيناريوهات التالية :
1- دخول الحزب الوطني الشعبي في أزواد
استمرار ، لأن الأعمال العدائية والانتهاكات لم تتوقف أبدًا لأكثر من نصف قرن ، أو استمرار الأعمال العدائية بين فاماس-فاجنر والجماعات المسلحة في CMA ، منخفضة الشدة. في هذا السياق ، يمكن للجزائر أن تتدخل لأن الدستور الجزائري الذي تم تعديله في نهاية عام 2020 ، والذي خالف تقليد عدم التدخل ، يسمح الآن لها بتنفيذ التزامات خارجية. وهكذا ، ستدعي الجزائر أنها تلعب دور الوسطاء الأذكياء وتفرض نفسها من خلال محاولة استغلال الاتحاد الأفريقي والأمم المتحدة كأداة ، من خلال الدعوة إلى وقف إطلاق النار وفك الاشتباك بين المتحاربين.
2- تحالف فاماس-فاجنر والجيش الوطني الإنجليزي وميليشياته
ستحاول عائلة فاماس وفاجنر ، بمساعدة المخابرات الجزائرية والروسية والموارد العسكرية القليلة التي قدمها الروس والأتراك والصينيين مؤخرًا ، استعادة الحصون القوية لـ “متمردي” كيدال وأنيفيس وبوغيسة وبير ، إلخ. هذا الاستيلاء في نهاية المطاف على معاقل “المتمردين” المزعومة يذكرنا بالحق الشرير في المطاردة الذي منحه أحمد بن بيلا لموديبو كيتا في عام 1963. من المرجح جدًا أن تؤدي عواقب هذه الحرب غير المتكافئة بين CMA و Famas-Wagner-Jihadists-Anp إلى إبادة جماعية أو إبادة جزء كبير من مئات الآلاف من السكان الأزواديين الأبرياء وربما أيضًا أولئك الذين يستولون حاليًا. ملجأ في جميع الدول المجاورة.
يمكن للعقيد أسيمي غويتا ، بفضل مرتزقة فاجنر ، وبتواطؤ الجزائر والجماعات الجهادية ، القلق بشأن الامتداد الإقليمي للصراع ، أن يحاول إجراء مفاوضات غير محتملة أو زائفة بين أحمدو كوفا ، قائد لواء ماسينا ، ونخب الحنين إلى الماضي. أعيد رسم “كورا مالي” الشبحية وتزويرها في ظل إمبراطورية ماندينكا الجديدة التي سيتوافق تكوينها الإقليمي والبشري هذه المرة مع التقسيم الاستعماري وليس مع الحقائق التاريخية والاقتصادية والسياسية للمنطقة لعدة آلاف من السنين ووفقًا لإطار ضيق وغير عادل. نسخة ناتجة عن التخطيط الاستعماري الذي أطاع بذاته الاحتياجات والوضع الذي تميز بمصالح وقيود غرب إفريقيا الفرنسية السابقة (AOF) وغرب السودان الفرنسي.
3- الهيمنة المالية الحالية
الحل العسكري المتمثل في القضاء على الحركات المسلحة والقضاء على دعمها ، بما في ذلك في مخيمات اللاجئين في مختلف بلدان منطقة الساحل والصحراء ، الذي صممه الاستراتيجيون الروس والجزائريون والماليون ، يهدف إلى الحصول على دعم التقاليد البارزة. القبائل الشمالية إلى المرحلة الانتقالية التي خططت لها باماكو وفاماس. هذا السيناريو عفا عليه الزمن ووضعه في مربع deja vu وغير فعال. لن تعترف الشرعية التقليدية أبدًا بالدستور الجديد في تشكيل النظام الانقلابي والذي ينص على أن بامبارا ستصبح اللغة الرسمية لجميع الماليين ، وبالتأكيد ليس في أزواد وماسينا ، حيث يجب حماية ثقافات الشعوب الأصلية الأصلية.
4- الحل السياسي
وبالتالي ، بالنسبة للأزاواديين ، فإن حل مشكلة هذه المنطقة هو بلا شك سياسي وليس عسكريًا فقط. إن استئناف الأعمال العدائية سيوحد ، بقوة أكبر ، سكان أزواد ، بمن فيهم اللاجئون في الخارج ، المدعوون للعودة للانضمام إلى العصابات والمقاومة ضد المستعمرين والغزاة من جميع أنواع أزواد ، سواء كانوا ماليين أو فاجنر أو جهاديين. أو الإيرانيين أو غيرهم. وفقًا للمراقبين والخبراء ، تظل Cma دائمًا مفتوحة للمفاوضات ، على قدم المساواة ، دون تدخل ، ولكن تحت رعاية الأمم المتحدة والمجتمع الدولي. المطالبة والشرط شرط لا غنى عنه ، وهو شرط أساسي للسماح بالخروج من مستنقع مالي ، مع تجنيب قدر الإمكان المعاناة والسكان المحرومين والضعفاء والمتجولين والعزل.
5- الشهوة وتغلغل القوى الخارجية
ستؤدي حرب شاملة متعددة الأقطاب في أزواد إلى انفجار داخلي وسلسلة من الانفجارات التي لا يمكن السيطرة عليها في جميع أنحاء منطقة الساحل والصحراء ومنطقة الشرق الأوسط وشمال إفريقيا (الشرق الأوسط وشمال إفريقيا) على المدى المتوسط والطويل (عندما نعلم أن استمرت عمليات سرفال وبرخان وتكوبا عقدًا من الزمن). ستسلط هذه الحرب الضوء ببلاغة على المواقف المتناقضة للجهاديين والجهاديين الوهميين وشبكات تهريب المافيا. فاماس وفاجنر ، من ناحية ، و CMA من ناحية أخرى ، الطرفان المتحاربان ، يدركون جيدًا العلاقات الغامضة الموجودة بين هذه الجماعات ، ومثيري الشغب الطفيليين ، وجنود الجزائر ، وكذلك القوى الوسطى في الشرق. أي تحالف مع تحركاته المتعلقة بالإرهاب الدولي من شأنه أن يؤدي إلى عدم تنظيم CMA ولكن أيضًا إلى تحالف Famas الذي كان بالفعل في تراجع و ،
خاتمة
في الختام ، على الرغم من المرونة العسكرية النسبية لـ CMA ، مهما كان السيناريو المتصور ، فإن الحل العسكري في باماكو ، بلا شك ، سيكون مرة أخرى بلا شك محكوم عليه بالفشل. ستؤدي نهاية النفوذ الفرنسي إلى سلسلة من الانفجارات والقنابل الموقوتة في منطقة الساحل والصحراء بسبب وضع جديد يحول دون تحقيق مشروعها الاستعماري القديم كما هو مخطط له في البداية.
أعطى هذا التغيير المتوقع الفرصة للقوى الأخرى لترسيخ نفسها محليًا من خلال التلاعب ، بدوره ، بالجيش والنخب الحاكمة على خلفية الكراهية الديماغوجية لفرنسا من خلال الاعتماد على تقنيات المعلومات والتضليل القديمة والجديدة أحيانًا.
أخيرًا ، فإن الأمم المتحدة ومنظماتها الدولية الرئيسية مدعوة لإعادة التفكير في مشكلة أزواد بناءً على معايير جديدة أكثر واقعية وجرأة. إن الاستراتيجية الجديدة التي تشمل المشاركة الحقيقية لسكان الأزوادية دون تدخل أجنبي ستكون أكثر إنتاجية وإنصافًا. يجب أن تكون الأمم المتحدة ، من خلال Minusma ، على عاتقها مسألة أزواد.
وتجدر الإشارة إلى أن Minusma (بعثة الأمم المتحدة المتكاملة المتعددة الأبعاد لتحقيق الاستقرار في مالي) ، التي ظلت موجودة منذ عقد في المنطقة ، قد سجلت بالفعل العديد من الخسائر. وتفقد ولايتها المرتبطة باتفاقية 2015 المنتهية صلاحيتها تناسقها ، مما يعني ضمناً إعادة تشكيل ينبغي أن تركز الآن على إنجاز المهام الموكلة إليها. من جانبها ، فإن الجماعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا لديها الكثير لتفعله مع العديد من الأنظمة الانقلابية غير العادية التي تم تأسيسها بمرور الوقت.
في نهاية المطاف ، ومن أجل تجنب سيناريو الأمم المتحدة للركود العقيم المماثل لبعثة الأمم المتحدة لتحقيق الاستقرار في جمهورية الكونغو الديمقراطية (MONUSCO) أو سيناريو شرقي (العراق ، سوريا ، أفغانستان) ، يجب على الأمم المتحدة دعوة قواتها بشكل عاجل. في إطار الديناميكيات الأزوادية الجديدة واحترام حقوق الإنسان ومبادئ القانون الإنساني الدولي ، لحماية السكان المدنيين من الانتهاكات المنهجية لحقوق الإنسان. أسلوب. هل سيكون مصير الأزواديين وجميع البدو الطوارق والصحراء الرحل مشابهًا لمصير الأكراد في الشرق الأوسط؟ هل سيعانون من نفس المصير القاسي؟
SUMMARY
State of play
1- Entry into the scene of the ANP in Azaouad
2- Famas-Wagner alliance, Anp and its militias
3- Current Malian hegemony
4- Political solution
5- Covetousness and penetration of exogenous powers
Conclusion
State of play
In order to see a little more clearly on the diplomatic and political gestures between Algiers and Bamako about the future of the territory of Azaouad (more than 800,000 km² in northern Mali, including the loop of the Niger, the Adrar des Ifoghas, Taoudenni, Timbuktu, Tilemsi, Gourma-Gharous, Niafunké …), it should be noted that the two countries, Algeria and Mali, share many similarities. They share the same doctrines, have the same hegemonic aims in the Sahelo-Saharan space, share the same shortcomings, the same poverty, the same corruption, the same inability to manage a state and a multicultural society that once flourished. The only difference is that one is richer than the other in what did not belong to him. It is an inverted mirror : the north of one being the south of the other. The two countries are the creation of the former colonial power, with drawn lines of artificial and indefensible borders. These two colonial territories abound in natural resources that are very attractive to the major and medium powers. Ethnically, the populations of the two neighboring territories are common, diverse, heterogeneous and antagonistic, at least since colonization placed some at the helm of power, to the detriment of the others, and reduced the latter to the status of a pseudo-minority because their lands were dissected on the corpses of nuclear test victims. One of the largest geographical areas in the world is cut with a scalpel into so many pieces that will atomize it, thus trying to make it lose its unity, which is several thousand years old and also ecological. It will be understood that in the end, this vivisection, of which West Africa is also a victim, is doomed to failure. The Sahara will always have the upper hand. Its inhabitants alone today have the ability to fight against mirages. They have refined their ability to adapt to it and to live there in symbiosis because it constitutes the primordial substance of their history, of their soul.
Inter-ethnic dissension was particularly exacerbated during the half-century of colonization and accentuated during that of independence, but this is hardly representative in terms of history and geography.
In Mali or Algeria, the leaders of the two states have shared the same “socialist” and “nationalist” ideology and are complicit in the gradual physical, societal and cultural genocide of their respective Saharan and nomadic populations. In 1963, Modibo Keita and Ahmed Ben Bella were the best allies, probably encouraged by the Eastern bloc and by the French left, which was in favor of the stifling of any ethnic minority claim by Jacobinism and with regard to the so-called theories of vertical democratic centralization. dear to Marxism and other revised and corrected leftist ideologies.
Several similarities, again, relate to the falsification and perversion of history and geography. Today, knowing that many international reports proceed from hypocrisies and various manipulations, the lucubrations, which the year 2022 experienced, translate into reality the wishes and a strategy of Algerian and Malian politicians who are accomplices or objective allies in their final solution to eradicate, each, a minority of Tuaregs, Moors (Arab nomads) and Peuls who have become aware of the need to take charge of their destiny, a future without tutelage and without the interested sponsorship of anyone. As the saying goes, everyone will recognize their own. In this process of emancipation, the merger of several political and military groups of the Azawad into a single and representative structure is a substantial progress. This merger took place completely independently of the actors accustomed to manipulating the elites of Azaouad for 60 years. The main motto divide and conquer both in Mali and in Algeria now seems to be part of the recent past so deadly and so tragic for the Azawadian populations.
The visit of the coordination of the Azaouad movements to Algiers, it seems, upsets the political situation of the two military juntas in power in Algiers and Bamako. Indeed, against a backdrop of now ineffective theatrical acting, staged by Bamako and Algiers, the post-colonial regimes – but still colonial with a Saharan feeling – seem to have lost the initiative both in the political field and in the military field.
The pressure exerted on the CMA in Algiers and the offerings accompanied by threats and consequent humiliations, pushed the military junta of Bamako to put, supposedly, on guard Algeria and international mediation. The Bambara or Bamanane Malians in power, a minority of the large Mandinka group in West Africa, recently sewed a tailor-made constitution which provides for presidential elections with a view to a life presidency of Assimi Goïta, the last colonel putschist of the barracks of Kati (factory of coups d’etat), soon proclaimed Emperor of the Mandingos like Marshal-Emperor Bokassa. Today, the two allied military oligarchies continue to exploit the Algiers peace agreement signed in 2015 with the armed groups of Azaouad. In fact, the Algerian General Staff worries the officers of Kati. The two are in the midst of an arms race and entangled in their mutual contradictions. In the end, the different camps accuse each other of repeated violations of the 2015 agreement, which no longer means anything for the population, nor for that matter for the political and military leaders because, now and de facto, emptied of its substance . The latest reports published in Spain and the United States evoke a possible military alliance between Algeria, Mali, Wagner and the Iranian Revolutionary Guards.
Knowing the relations that exist between Algerian soldiers and bogus jihadists who are active in the Sahel, the Malian soldiers suspect the Algerians of increasingly obvious collusion with the bogus jihadists of the Sahel (whose emirs are Algerians) who are poisoning, in the sense proper of the word, the situation on the ground. The Malian or Russo-Malian propaganda being not stingy with its new means of digital social communication, utters in its videos and other information channel, modern or traditional, the same accusations against the CMA.
These accusations would be likely to hold the political and military movements of Azaouad responsible for the consequences of the violations of the 2015 agreement. This position of the government of Mali, will allow it, according to its point of view, to endorse an intensification repression and hostilities at the CMA. Except that Bamako forgets that it has no legitimacy, neither constitutional nor popular, especially when we know in what state the south-west of Mali is, emptied of part of its inhabitants by the continual haemorrhage of the regular and illegal economic immigration in the direction of places of death, agricultural greenhouses and the roads of the metropolises of the European Union. Finally, these repeated provocations from Bamako reflect a period of intense conflict and tension between the military oligarchy of Bamako-Kati, Malian civil society and the CMA.
In this anxiety-provoking context, we propose the following scenarios :
1- Entry into the scene of the ANP in Azaouad
Continuation, because hostilities and abuses have never ceased for more than half a century, or perpetuation of hostilities between the Famas-Wagner and the armed groups of the CMA, of low intensity. In this context, Algiers could intervene because the Algerian constitution modified at the end of 2020, which broke with the tradition of non-interventionism, now allows it to carry out external commitments. Thus, Algiers will claim to play intelligent mediators and impose itself by trying to instrumentalize the AU and the UN, invoking a call for a ceasefire and the disengagement of the belligerents.
2- Famas-Wagner alliance, Anp and its militias
The Famas, the Wagners, aided by Algerian and Russian intelligence and the few military resources delivered recently by the Russians, Turks and Chinese, will attempt to reconquer the strong bastions of the “rebels” of Kidal, Anefis, Boughessa , Ber, etc. This eventual capture of the so-called “rebel” strongholds reminds us of the sinister right of pursuit granted to Modibo Keita in 1963 by Ahmed Ben Bella. The consequences of this asymmetrical war between the CMA and the Famas-Wagner-Jihadists-Anp are very likely to lead to the genocide or the extermination of a large part of the hundreds of thousands of innocent Azawadian civilian populations and probably also of those currently taking refuge in all the neighboring countries.
Colonel Assimi Goita, thanks to Wagner’s mercenaries, with the complicity of Algiers and jihadist groups, worried about the regional extension of the conflict, could attempt an improbable or pseudo-negotiation between Ahmadou Koufa, commander of the Macina brigade, and the nostalgic elites of a ghostly “Mali kurra” redrawn and falsified under a new Mandinka empire whose territorial and human configuration will correspond this time to the colonial division and not to the historical, economic and political realities of the region for several millennia and according to a narrow and unjust version resulting from the colonial layout which itself obeyed needs and a situation marked by the interests and constraints of the former French West Africa (AOF) and French West Sudan.
3- Current Malian hegemony
The military solution which consists in eradicating the armed movements and decimating their support, including in the refugee camps in various countries of the Sahelo-Saharan zone, designed by the Russian, Algerian and Malian strategists, would aim to obtain the support of the notables traditions of the northern tribes to the transition planned by Bamako and the Famas. This scenario is obsolete and placed in the box of deja vu and inefficient. Traditional legitimacies will never recognize the new constitution in the making of a putschist regime and which stipulates that Bambara will become the official language for all Malians, certainly not in Azaouad and Macina, whose indigenous cultures of first peoples must imperatively be safeguarded.
4- Political solution
Thus, for the Azawadians, the solution to the problem of this territory is undoubtedly political and not only military. The resumption of hostilities will unite, even more strongly, the inhabitants of Azawad, including those refugees abroad, called to return to join the guerrillas and the resistance against the colonizers and invaders of all kinds of Azawad, whether they are Malians, Wagner, Jihadists, Iranians or others. According to observers and experts, the Cma always remains open to negotiations, as equals, without interference, however under the aegis of the UN and the international community. Claim and condition sine qua non, prerequisite to allow to get out of the Malian quagmire, while sparing as much as possible the suffering, deprived, precarious, wandering and defenseless populations.
5- Covetousness and penetration of exogenous powers
An all-out multipolar war in Azaouad would result in a local implosion and a series of uncontrollable explosions throughout the Sahelo-Saharan region and in the MENA zone (Middle East and North Africa) in the medium and long term (when we know that the Serval, Barkhane and Takouba operations lasted a decade). This war will eloquently highlight the contradictory positions of jihadists, fake jihadists and mafia trafficking networks. Famas and Wagner, on the one hand, and CMA on the other, the two belligerents, are well aware of the ambiguous relations that exist between these groups, parasitic troublemakers, and the soldiers of Algiers but also of the more Eastern middle powers. Any alliance with its movements related to international terrorism would lead both to the disorganization of the CMA but also to that of the Famas already in decline and, at the very least, satelliteized and swallowed up by Wagner on the ground.
Conclusion
In conclusion, despite the relative military resilience of the CMA, whatever the scenario envisaged, the military solution of Bamako will, without doubt, once again be doomed to failure. The end of France’s influence will precipitate a series of explosions and time bombs in the Sahelo-Saharan space due to a new situation preventing its old colonial project from being realized as initially planned.
This foreseeable change gave the opportunity to other powers to establish themselves locally by manipulating, in turn, the military and the elites in power against a background of demagogic hatred towards France by relying on the old and sometimes new information and disinformation technologies.
Finally, the UN and its major international organizations are called upon to rethink the problem of Azawad based on new, more pragmatic and daring parameters. A new strategy encompassing real participation of the Azawadian population without foreign interference would be more productive and fairer. The UN, through the Minusma, must be seized of the question of Azawad.
It should be noted that, present for a decade in the region, the Minusma (multidimensional integrated mission of the United Nations for stabilization in Mali), itself, has already recorded many losses. Its mandate linked to the expired 2015 Agreement is losing its consistency, which implies a reconfiguration which should now focus on fulfilling the missions entrusted to it. ECOWAS, for its part, has a lot to do with many extraordinary putschist regimes established over time.
Ultimately, and in order to avoid a UN scenario of sterile stagnation similar to that of the United Nations Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo (MONUSCO) or an Eastern scenario (Iraq, Syria, Afghanistan), the UN should urgently invite its troops, within the framework of new Azawadian dynamics and respect for human rights and the principles of international humanitarian law, to protect the civilian population against systematic human rights violations. and Bamako’s calls for hatred in order to avoid at all costs a second African genocide in Rwandan style. Would the fate of the Azawadians and all the Tuaregs and Saharan nomads be similar to that of the Kurds in the Middle East ? Will they suffer the same cruel fate ?
Toutes et tous orphelins
كل الأيتام
all orphans